Sur la route retour d’un RIAT, nous sommes partis à la découverte de cette expérimentation toute britannique.
Dans les années 1910 et 1920, avant que le radar ne devienne une technologie maitrisée, la Grande-Bretagne avait besoin d’une méthode pour détecter l’arrivée d’avions ennemis, la menace principale émanait évidemment des dirigeables Zeppelin dont la dangerosité n’était plus à démontrer. La solution retenue à l’époque consista à construire d’énormes “oreilles” en béton sur la côte sud du pays, dont le rôle consistait littéralement à “écouter”.
Ces oreilles en béton ont réellement fonctionné, même si elles étaient souvent sources d’erreurs puisqu’il était difficile d’entendre la différence entre des avions en approche et des bateaux de passage. Lorsque les avions devinrent de plus en plus rapides, l’intérêt de ces antennes diminua. Puis elle furent bientôt surpassées par le radar, pour être enfin abandonnées.
Ces grandes oreilles acoustiques ont depuis longtemps été laissées à l’abandon, le long des côtes anglaises. Elles ont été classées au Patrimoine anglais en 1979 et ont été ainsi restaurées.